Voile Magazine (09/2022)

Équipement : Une tablette pour naviguer au large, la bonne idée ?

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Une bonne tablette étanche, un logiciel de navigation efficace, une connexion satellite et vous voilà prêt à la navigation hauturière du XXIe siècle. Nous avons testé ces équipements de pointe sur un convoyage de 700 milles.

Voile Magazine 09 2022 Test SailProof tablet

Des équipements testés au la large

AMOVIBLE, ABORDABLE financièrement, costaud et très fonctionnelle, la tablette est devenue un équipement d’aide à la navigation qui a fait ses preuves. De plus en plus de marins l’utilisent d’ailleurs en lieu et place de la cartographie électronique traditionnelle type traceur multifonction. Autre avantage, il est possible de s’en servir pour réceptionner des fichiers Grib de vent ou de courant via un logiciel de navigation/ routage compatible avec tablette. Au large, en revanche, il vous faudra un moyen de communication satellitaire si vous partez loin de la couverture 4/5 G pour continuer à recevoir de la météo mise à jour quotidiennement.

Lors d’un convoyage entre le Portugal et les Baléares, nous avons essayé un modèle de tablette développé par la société SailProof couplé à l’application de navigation/ routage SailGrib. Lors des traversées hauturières, l’utilisation d’un Iridium Go nous a permis de réceptionner des Grib tout en restant connectés à la terre via le système de communication satellitaire proposé par ce petit boîtier magique ! Un combo qui s’est avéré très pratique au quotidien.

Tablette SailProofSP08 : du costaud à bord !

Si elle reprend les caractéristiques de la concurrence (Samsung, Crosscall et Apple) en termes de fonctionnalités – les propriétaires de smartphones Galaxie ne seront pas perdus puisque cette tablette est développée sous Android avec une lecture graphique et une navigation identiques –, elle affiche en revanche un écran en verre armé « gorilla glass » antireflets réellement lisible en plein soleil (1 000 cd/m2).

L’écran de notre Sailproof est resté parfaitement lisible en plein soleil. Un bon point !

Nous l’avons testé en pleine journée sous le cagnard de la Grande Bleue avec des résultats probants question lecture en extérieur depuis le cockpit. Même en gardant ses lunettes de soleil, l’écran reste parfaitement visible. Un (très) bon point validé ! Question étanchéité, elle répond à la norme IP67, et ne bronche pas quand on lui verse de l’eau dessus, à voir cependant dans le temps… Précisons que toutes les sorties (USB, HDMI, alimentation, etc.) sont systématiquement protégées par des rabats en plastique de qualité.

De bonne taille, assez épaisse et forcément plus lourde qu’une tablette non durcie, on apprécie la sangle en X qui plaque la main de l’utilisateur sur la face arrière pour une utilisation nomade. On peut aussi opter pour le support fixe à installer dans votre cockpit (à partir de 93 €) avec éventuellement direct sur les batteries du bord. A ce propos, L’autonomie justement affichée par le constructeur, une batterie interne Li-ion 9800 mAh, pour un usage normal en navigation (cartographie avec enregistrement de la trace) est plutôt flatteur : écran allumé en permanence à 100 % de luminosité, 7,5 heures ; écran allumé à 60 %, 20 heures ; écran mis en veille quand il n’est pas consulté : plus de 125 heures.

Testée avec l’Iridium Go via Wifi , la tablette Sailproof s’est rendue très utile à bord.

La consommation constatée à bord est assez proche de ces chiffres, à condition de passer en mode avion. Enfin, on retrouve toutes les options propres à une tablette connectée : caméra, carte Sim (pour des communications téléphoniques), Microcarte SD, 4 GB RAM + 64 GB ROM de stockage interne, GPS intégré, Wifi et Bluetooth. Rappelons qu’elle est proposée avec une offre d’essai pour trois mois de la version premium de SailGrib et que sa garantie a été portée à deux ans.

Paul Gury